mercredi 24 mai 2023

Vidéos : Extraits de films avec Thomy Bourdelle.

 

Quelques Minutes avec Thommy Bourdelle / Les années 20.



Thomy Bourdelle, le bourreau dans Jocelyn 
de Léon Poirier 
1922

 



SURCOUF 
de Luitz-Morat 1924 
2ème Chapître Les Pontons Anglais - Part1
1924 
 



Thomy Bourdelle dans JOCASTE 
de Gaston Ravel
1925
 



Thomy Bourdelle dans Jean Chouan 
de Luitz-Morat 
1926
 



Catherine Hessling & Thomy Bourdelle dans EN RADE 
de Alberto Cavalcanti 
1927
 




Thomy Bourdelle dans Yvette 
d'Alberto Cavalcanti
 1927
 



Thomy Bourdelle dans "Verdun, Visions d'Histoire" 
de Léon Poirier
1928
 



Mareuil et son complice de la Divine Croisière 
de Julien Duvivier
 1929
 



Thomy Bourdelle dans Caïn, Aventure des Mers Exotiques 
de Léon Poirier
1930



Thomy Bourdelle dans Fantomas 
de Paul Fréjos
 1932
 




Thomy Bourdelle dans Quatorze Juillet 
de René Clair
1933
 




Thomy Bourdelle dans Pêcheur d'Islande 
de Pierre Guerlais
1933

 




Thomy Bourdelle dans Le Testament du docteur Mabuse 
de Fritz Lang
1933
 




Thomy Bourdelle dans Le Testament du Docteur Mabuse 
de Fritz Lang
1933
 




Thomy Bourdelle & Jean Gabin dans Maria Chapdelaine 
de Julien Duvivier
 1934
 




Thomy Bourdelle dans Seven Sinners 
( Doomed Cargo / Traffic D'Armes ). 
1936
 




Thomy Bourdelle, Jeanne Sully & Josette Day dans 
Soeur D'armes 
de Léon Poirier 
1937
  




Thomy Bourdelle dans Chéri-Bibi 
de Léon Mathot
 1938
 











jeudi 16 mars 2023

L'artiste Thomy Bourdelle doit ses galons de « star » à l'athlétisme et au rugby

DU SPORT A L'ECRAN 


L'artiste Thomy Bourdelle doit ses galons de « star » 

à l'athlétisme et au rugby 


Un beau type de jeune premier sportif 


Dans le succès considérable et mérité du film « Caïn », qui connaît une superbe carrière et où s'opposent harmonieusement la Nature et l'Homme, sans que celui-ci soit écrasé par celle-là, on n'a pas assez dit, que le protagoniste est des nôtres. 




Thomy Bourdelle, en effet, est un sportif. Non point à la façon de tant d'artistes, pour qui la culture physique en chambre est suffisante étiquette : mais largement, sincèrement et de toujours..

Il fallait, pour ce rôle à vrai dire écrasant, un gaillard à la taille des Bancroft ou des Mac Laglen. II fallait, pour vivre nu sous un soleil infernal, pour résister à quarante-cinq degrés à l'ombre, pour lutter longuement contre un professionnel noir de Nossi-Bé, pour passer des heures et des heures sur une pirogue malgache ou dans les soutes d'un steamer, ce qu'on appelle, sur le rings, un « dur ». 
Léon Poirier, en choisissant Thomy Bourdelle, eut la main heureuse... 


En 1913,  quand Géo André remportait ce concours de l'athlète complet mis sur pied par notre confrère « Le Journal », et, dont la finale fut en 1914, interrompue, par l'appel aux armes de l'Europe, Thomy Bourdelle était à quelques points seulement du meilleur  « homme de décathlon » que nous ayons jamais possédé. 
Au Parc Pommery, à Reims, dans cette merveilleuse réalisation sportive du Marquis de Polignac qu'était le collège d'athlètes, Thomy Bourdelle s'avérait l'un des meilleurs élèves du lieutenant Hébert... et un nudiste avant la lettre... 
La tourmente passée, Thomy reprenait place dans un quinze de rugby du Racing Club de France. Il jouait tête de mêlée et savait se faire respecter, avec ses 1m85 et ses 90 kilos. Mais déjà, avec son ami Pierre Nay, le fils d'André Nox, lui-même rugger et artiste de talent, il « tournait » un peu. Rôles de bourreau, rôle de « vilain... » 
Bien des adversaires crurent à ce moment-là, que c'était uniquement pour leur racler la figure en mêlée, que le brave Bourdelle arborait une barbe de huit jours! Ils ne pouvaient guère songer, sans doute, aux nécessités de l'écran !  
Entre temps, Thomy servait de modèle bénévole à son oncle, le grand sculpteur Bourdelle: Ou, par jeu, il mettait les gants avec un autre sportif, devenu poids lourd et vedette, après une carrière de balle ovale : le magnanime Herzo. 
Ces deux rudes batailleurs, — au demeurant amis sincères et même cœur d'or, — se retrouveront sans doute quelque jour dans un film de boxe... Et ça fera du poids sur le ring ! 
Plusieurs années de lutte courageuse, de persévérance tenace... voici Thomy lancé, bientôt célèbre ! Comme il nous le disait lui-même « C'est à la piste, c'est aux quatre-vingt minutes du rugby, que j'ai dû de savoir m'accrocher...  mon « type»,  mon genre, mes rôles, le cinéma français, épris de jeunes premiers en sucre, ignorait ça.
Si j'avais lâché, eût-on songé seulement à Caïn, hier, aujourd'hui à « A mi-chemin du ciel », demain à... à l'avenir ?  

C.-A. Gonnet.
L'Auto-vélo 
21 Janvier 1931





Thomy Bourdelle nous confie des souvenirs et nous parle de ses projets / Figaro du 7 Août 1950.

Thomy Bourdelle nous confie des souvenirs et nous parle de ses projets 

En bavardant avec Thomy Bourdelle, que nous reverrons à l’écran dans Vendetta en Camargue, on ne peut s’empêcher d’évoquer des souvenirs qui restent liés à l'« âge du muet ». Celui qui fut notamment l’interprète de vingt et un films réalisés par Léon Poirier a, pour raconter ses souvenirs, le ton simple d’un homme à qui le destin réserva de grandes joies et qui n’est pas loin de s’en reconnaître indigne. 
Il évoque, tout en se défendant de vouloir se mettre sur le même plan qu’eux, ses modèles, Conrad Veidt et Georges Bancroff. Comme eux, Thomy Bourdelle a été, le plus souvent, au cinéma, du « côté des méchants ». 


— Une certaine intensité intérieure fit qu’on m’attribua des rôles qui ne manquaient jamais d’inquiéter ma pauvre mère... 
Pendant la réalisation de Verdun, visions d’histoire et celle aussi d’autres films, Thomy Bourdelle fut à la fois interprète, assistant, administrateur, secrétaire. 

— On travaillait avec des équipes réduites et cela n’allait pas plus mal ! 
Entre autres réalisateurs qu’il a connus, l’acteur nous parle de Fritz Lang qui s’était fait construire à Dalem, après Metropolis, une maison tout en acier ; de Léon Poirier, qui avait voulu autrefois porter à l’écran La Symphonie pastorale et qui longuement avait préparé le film avec André Gide ; de René Clair qui, dans l4 Juillet, disait à Aimos : « Fais le texte toi-même, je m’en arrangerai ensuite. » 

— Depuis, remarque Thomy Bourdelle, nos auteurs sont devenus plus exigeants. L’acteur nous parle aussi de l’avenir, et du film dont il sera prochainement l’interprète : 
— Il a pour titre Bille de clown (réalisateur Jean Wall) et relate l’aventure d’un jeune provincial (Jean Carmet) qui rêve de faire carrière sous le chapiteau. Mon rôle : celui d’un directeur de cirque, ancien acrobate. Thomy Bourdelle pense — il n’a pas lu le scénario — que le personnage ne sera pas cette fois encore des plus sympathiques... 

Roger Cantagrel.
Figaro du 7 Août 1950.



Les transformations de Thomy Bourdelle / Ciné-Miroir, n° 575, 10 avril 1936

Les transformations de Thomy Bourdelle 

Dans un prochain film de l'A.C.F., les Deux favoris, Thomy Bourdelle porte cette fois, avec une crâne élégance, le costume d'officier américain. 


— J'ai l'habitude de l'uniforme et des transformations, disait-il l'autre jour au studio. J'étais, il n'y a pas bien longtemps, un capitaine de navire dans Un Homme de trop à bord; immédiatement après, j'endossais la tunique de général dans l'Appel du silence, le beau film que Léon Poirier a réalisé sur la vie du père de Foucauld, et maintenant me voici rajeuni et revêtu de l'uniforme kaki de l'officier américain. Ainsi le veut le hasard des engagements et du cinéma. 
Cela n'empêche pas Thomy Bourdelle de rester lui- même, c'est-à-dire un artiste probe et consciencieux qui connaît un nouveau succès à chacune de ses nouvelles créations.


Ciné-Miroir, n° 575, 10 avril 1936

mardi 14 mars 2023

Renée Wilde & Thomy Bourdelle ( 1925 ).

 


« Pour l'instant je m'adonne à la sculpture et lorsque cet art me laisse quelques loisirs, je les consacre à la musique et aussi au sport. J'adore le tennis et l'auto. Pendant qu'on tournait La Brière, j'ai même fait de la moto. Je m'empresse de préciser que je ne conduisais pas. Je me contentais de monter sur le porte-bagages de Tommy Bourdel qui, lorsqu'il ne tournait pas. se chargeait d'effectuer les achats de provisions dans les environs. Il avait installé sur ce porte-bagages une caisse ordinaire solidement assujettie et c'est cette caisse qui me servait de siège. Jugez si j'étais à mon aise. Mme Léon Poirier levait les bras au ciel toutes les fois que nous partions et me prédisait que je me tuerais. Je dois ajouter que cette prédiction a failli se réaliser a plusieurs reprises. Comme j'incitais Bourdel à faire de la vitesse, il nous arriva souvent l'aventure suivante: j'étais pour ainsi dire arrachée de ma caisse et projetée sur le sol. J'eus toujours la chance de m'en tirer avec quelques égratignures. 
« Bourdel fut également mon professeur de nage. Je recommande sa méthode aux jeunes filles qui ont peur de l'eau. Une jour je manifestai à mon camarade le désir que j'avais d'apprendre à nager. Il m'encouragea et me donna rendez-vous à un endroit des marais ou l'eau n'était pas trop bourbeuse. Au moment où je m'y attendais le moins il me jeta dans le marais en me disant de me débrouiller. J'ai passé ce jour-là un vilain quart d'heure ». 
Renée Wilde riait en racontant cette anecdote. Puis ses yeux se firent plus sombres et s'approchant de la glaise de ses Bacchantes, d'un coup de pouce elle corrigea un défaut qui venait de lui apparaître tout en bavardant avec moi. "Le secret de la vie est dans l'art", a dit Oscar Wilde. 


Pierre DESCLAUX.
Mon Ciné : le premier et véritable journal cinématographique pour le public, n° 186, 10 septembre 1925

jeudi 9 mars 2023

Pêcheur d'Islande de Pierre Guerlais / L'Image (1934).

 

Pêcheur d'Islande ! Le plus pur des chefs-d'oeuvre de Loti. Celui que l'on relit toujours avec la même émotion grave, douce, désolée... 


Celui qui pénètre le plus loin, le plus intimement en notre sensibilité. 
Musicien de la phrase (écrite pourtant avec des mots si simples !) peintre subtil, il fallait que Loti, pour ne pas être trahi; pût trouver en son réalisateur un homme scrupuleusement respectueux de sa pensée et de la forme qu'il lui donna... 
— Et ce fut là un rude « boulot », me confie Thomy Bourdelle, dont le visage tanné s'éclaire du regard, aigu et lointain à la fois, de ceux qui sont habitués à percer la brume et à fouiller le large, le regard de Yann, pour tout dire ! 
Oui, vous vous doutez bien que le « parlant » ne peut être traité comme l'œuvre littéraire... 
A quelles difficultés la belle probité de Pierre Guerlais ne s'est-elle pas heurtée !... 
— Oui, je ne suis pas sans concevoir, par exemple, combien le dialogue pouvait offrir d'écueils... Sans doute, modifié, eût-il été plus vivant, plus véridique; pourtant qui oserait reprocher au réalisateur d'avoir pieusement conservé l'intégralité de ce texte qui chantera toujours au fond de nos mémoires ? 
— Et en ce qui concerne la mer, que n'a-t-on pas fait pour la rendre en sa grandeur, en sa beauté, en son tumulte ! Prendre une tempête, s'imagine-t-on ce que peut être ce travail ! 
" Pourtant, voyez comme les scènes de grosse mer sentent la sincérité, la vérité, n'ont rien de ces agitations artificielles que créent les machines des studios. 
— Je crois bien..., puisque, je ne vous le cache pas, à la présentation, j'ai craint d'avoir le mal de mer . . .
— Oui, Guerlais a tout mis en œuvre pour la réussite ! Personnellement, il m'avait engagé trois mois à l'avance... Une fois arrivé sur place, j'ai vécu quelques jours, sans tourner, à bord, dans l'odeur du goudron et de la morue la vie des gars de l'équipage, de ces pauvres bougres qui travaillent dur, gagnent peu, qui sont simples et sains... J'ai fait la manœuvre, j'ai porté des vêtements achetés à l'un d'eux... En revêtant ce costume qui avait déjà « fait l'Islande, ce fut comme si j'entrais dans la peau du marin. 



Et Thomy Bourdelle se laisse aller à ses souvenirs. L'accueil, l'amitié, le cœur de ces " bougres-là " il ne les oubliera pas de si tôt. Ce n'est pas en vain, d'ailleurs, qu'il a respiré le vent au goût de sel, mouillé son visage aux embruns, hâlé sa peau à l'air du large, promené son regard sur le ciel bas et gris où se pressent des nuages, qu'il s'est saturé enfin de l'atmosphère de cette Bretagne triste et âpre... 




C'est ainsi qu'il faut faire, n'est- ce pas, c'est en créant « le climat » que l'on obtient cette émotion, cette vérité, que Bourdelle a atteintes dans son rôle de Yann et que le métier et même l'art, seuls, ne sauraient donner. Car, il faut bien le dire, les deux premiers rôles, surtout, demandaient des interprètes de grande classe et celui de Marguerite Weintenberger devait être exprimé avec un sentiment et une émotion d'une rare qualité... On n'a pas oublié de quelle gravité tendre, de quelle douceur est pétrie cette Gaud que Yann rencontre à Paimpol le jour de la procession des Islandais... Mais elle lui semble inaccessible... Elle est riche. Elle a vécu à Paris, où elle a pris des façons et « un air distingué de demoiselle ». Comment pourrait-elle accepter de devenir la femme d'un pêcheur ? Pourtant il l'aime, son âme simple s'est donnée pour toujours. 
On sait le reste ; Gaud partage cet amour et, lorsque son père meurt ruiné, lorsque Yann ose enfin se déclarer c'est la joie des aveux : « Croyez- vous que cela faisait mon affaire, à moi, de ne pas me marier ?» lui dit-il. Ce sont les épousailles... Hélas ! la mer, jalouse, attend son heure... Voici maintenant le départ des Islandais, les bateaux un à un s'en vont, la Léopoldine, toute blanche, quitte fièrement le port... et le temps passe... Les femmes, à présent, s'agenouillent, les chapelets s'égrènent et glissent au long des mains dressées, suppliantes devant la Vierge, Etoile de la mer, les cierges brûlent en pleurant leurs larmes de cire. Mais c'est en vain que Gaud fait monter là-haut sa prière fervente... La Léopoldine ne reviendra pas..., la mer a repris son promis... Elle s'est vengée et Yann ne reviendra jamais !... Qui dira la beauté de ces tableaux et l'émotion qui s'en dégage ? La photographie est splendide et illustre d'une façon inoubliable ce poème de l'amour... Car Pêcheur d'Islande, tout comme Tristan et Iseult, est un poème de l'amour — un poème de la mer aussi — et qui continuera, après nous, à toucher les cœurs de ceux qui prendront notre place... Je n'en veux d'autre preuve que les sanglots entendus à mes côtés, lors de la présentation. 

Paulette MORAC.
L'Image, n° 112, 15 février 1934

La Maison Dans La Dune de Pierre Billon (1934).

UN FILM DE QUALITE   La Maison dans la Dune  Un seul film nouveau cette semaine mais c'est un film français. Et de qualité. L'histoi...