THOMY BOURDELLE est, dans Caïn de Léon Poirier, l'homme à la musculature puissante mais harmonieuse qui vit dans la plénitude de ses facultés, au milieu de la végétation luxuriante des régions exotiques. La nature est en effet, pourrait-on dire, le principal personnage du film. Elle domine de sa splendeur et de sa force l'homme et sa compagne qui, petit à petit, cependant arrivent à l'asservir et à utiliser, pour leur bonheur, ses multiples ressources. Thomy Bourdelle a fait de Caïn une création symbolique, qui évoque, avec une saisissante vérité, toutes les douleurs et toutes les joies de l'homme primitif.
mardi 5 mars 2024
THOMY BOURDELLE & RAMA TAHÉ dans Caïn Aventure des Mers Exotiques.
vendredi 1 mars 2024
EN BRIERE avec Léon Poirier et Thomy Bourdelle ( Cinéa n°18 / 01 août 1924 ).
EN BRIERE avec Léon POIRIER
mardi 20 février 2024
NOTRE COUVERTURE : Thomy Bourdelle / Ciné-Miroir, n° 275, 11 juillet 1930
Un jour que l'on questionnait Thomy Bourdelle sur ses débuts dans la carrière cinématographique, il répondit avec humour: «Oh! moi, je suis venu au cinéma... par la guillotine !» Il débuta, en effet, dans le rôle du bourreau de Jocelyn. Il avait eu la chance d'être présenté en cette occasion à Léon Poirier, et il faut croire que l'artiste débutant ne fit pas mauvaise impression au metteur en scène, car, depuis, Thomy Bourdelle a tourné, sous la direction de Léon Poirier l'Affaire du courrier de Lyon, Geneviève, La Brière, Verdun visions d'Histoire et, enfin, Caïn. Pour cette production, Thomy Bourdelle a vécu six mois dans la brousse malgache, à Madagascar, et il se déclare enchanté de son séjour dans la grande île.
« Au reste, ajoute-t-il, je me félicite tous les jours d'avoir connu Léon Poirier, qui m'a toujours admirablement conseillé et soutenu. Je pense, à l'instar de beaucoup d'autres, qu'il est à classer dans les tout premiers réalisateurs du monde entier et souhaite travailler avec lui le plus souvent possible. » Thomy Bourdelle fut encore un des principaux artistes de Surcouf, de Jean Chouan, des Fiançailles rouges, du Martyre de sainte Maxence, de la Divine Croisière. C'est un des meilleurs artistes de composition du cinéma français.
R. M.
jeudi 16 mars 2023
Thomy Bourdelle nous confie des souvenirs et nous parle de ses projets / Figaro du 7 Août 1950.
Thomy Bourdelle nous confie des souvenirs et nous parle de ses projets
mardi 14 mars 2023
Renée Wilde & Thomy Bourdelle ( 1925 ).
« Pour l'instant je m'adonne à la sculpture et lorsque cet art me laisse quelques loisirs, je les consacre à la musique et aussi au sport. J'adore le tennis et l'auto. Pendant qu'on tournait La Brière, j'ai même fait de la moto. Je m'empresse de préciser que je ne conduisais pas. Je me contentais de monter sur le porte-bagages de Tommy Bourdel qui, lorsqu'il ne tournait pas. se chargeait d'effectuer les achats de provisions dans les environs. Il avait installé sur ce porte-bagages une caisse ordinaire solidement assujettie et c'est cette caisse qui me servait de siège. Jugez si j'étais à mon aise. Mme Léon Poirier levait les bras au ciel toutes les fois que nous partions et me prédisait que je me tuerais. Je dois ajouter que cette prédiction a failli se réaliser a plusieurs reprises. Comme j'incitais Bourdel à faire de la vitesse, il nous arriva souvent l'aventure suivante: j'étais pour ainsi dire arrachée de ma caisse et projetée sur le sol. J'eus toujours la chance de m'en tirer avec quelques égratignures.
lundi 9 mai 2022
LA CARRIERE DE THOMY BOURDELLE : L'ancien officier est devenu général - Cinémonde 1931.
samedi 13 novembre 2021
GENEVIÈVE de Léon Poirier - 1923.
Geneviève est un film français réalisé par Léon Poirier, sorti en 1923.
jeudi 10 septembre 2020
mercredi 2 septembre 2020
L'AFFAIRE DU COURRIER DE LYON de Léon Poirier - 1924.
dimanche 30 août 2020
JOCELYN de Léon Poirier - 1922.
vendredi 28 août 2020
mercredi 17 juin 2020
CAÎN, AVENTURES DES MERS EXOTIQUES de Léon Poirier et Emil-Edwin Reinert (1930).
jeudi 26 septembre 2019
CAÏN - EN MARGE DU CINEMA ET DU SPORT - Lutte et Rugby à Madagascar.
Les sportifs qui aiment le cinéma se souviennent certainement de l'officier allemand de Verdun, visions d'histoire. Thomy Bourdelle qui interpréta ce rôle est un sportif, et non un sportif d'hier.
En juillet 1914 Thomy Bourdelle était en effet le seul athlète complet digne, de se mesurer avec Géo André — le plus grand athlète que nous ayons jamais eu, dit-il ; — mais un mois après, en août 1914, se présenta une grande, une formidable épreuve, dont vous avez sans doute souvenance, qui interrompit pour quelques années la carrière sportive de notre héros. Il s'en tira, tant bien que mal, comme des milliers d'autres. Il revint à une vie normale et, par la force aveugle du hasard, fut amené à faire connaissance avec le moulin à images.
Aujourd'hui Thomy Bourdelle nous revient, à peine bronzé, d'un séjour de quelques mois à Madagascar où il vécut l'existence d'un civilisé que la nature ramène peu à peu à l'état primitif, dans ce qu'il a de plus noble et de plus normal.
Ce sont les impressions malgaches de Thomy Bourdelle que vous allez lire. — R. E. B.
Au cours du film j'ai eu à soutenir un combat très serré avec un indigène, champion lutteur bara. Combat singulier dont le prix est la possession de Zozolo, femme indigène, rôle interprété- par ma charmante camarade Rama-Tahé.
L'homme que sa taille et sa force avaient désigné à l'emploi de chef de la police indigène aux plantations de La Motte-Saint-Pierre portait un nom prometteur : Tsymysha (celui qu'on ne tombe pas).
Dans l'intérêt général on convint par le truchement d'un interprète qu'on « arrangerait » le combat et qu'on s'entraînerait tant qu'il le faudrait avant la prise de vues.
Première séance sur la plage d'Ambatoloka. L'homme est puissant et musclé — 1 m. 85, 95 kilos environ, — il lutte à merveille et n'ignore aucune des prises de la lutte au caleçon. Deux séances, trois séances, cinq séances d'entraînement apportent un résultat satisfaisant et d'excellents effets en perspective.
On prend jour pour tourner. La veille au soir M. Piguet, directeur des domaines de La Motte-Saint-Pierre, me prévient que ses bolos (domestiques) ont surpris de nocturnes conciliabules dans lesquels Tsymysha déclare qu'il ne se laissera pas faire par le Vazaha (le blanc) et qu'il jouera son va-tout le lendemain sans tenir compte de ce qui a été réglé à l'entraînement.
Léon Poirier, mis au courant de la cabale, me fait part de son désir de choisir un lutteur moins puissant et moins décidé.
Je lui demande seulement d'interdire l'accès de l'arène à toutes les nombreuses et ferventes admiratrices du champion bara et le prie, dans l'intérêt du film, de ne rien changer au programme.
Le lendemain, lorsque nous arrivons sur les lieux du travail, notre homme, venu à pied, nous attend dans une pose hiératique, invoquant ses dieux et leur demandant la victoire. Sa tête est farouche. Les préparatifs, délimitation du champ et des angles de prises de vues, me semblent interminables, mais je ne perds pas courage et suis décidé à ne pas me « dégonfler ».
Dès les premiers engagements l'homme se livre à fond et je sens qu'il ne tient aucun compte de nos conventions tacites. Je n'ai qu'une façon de m'en tirer, donner aussi moi-même à fond et être, sinon plus fort, du moins plus habile que mon adversaire.
Nous luttons près de dix minutes avec de très durs échanges sans arriver à un résultat. Tout à coup mon adversaire me porte à la volée un splendide bras roulé par lequel nous sommes précipités à terre tous deux. C'était l'occasion rêvée. Lui saisissant l'avant-bras resté libre, je le lui tordis violemment comme en lutte libre, ce qui le fit hurler et lâcher prise. Nous rompîmes, c'était fini.
Léon Poirier était satisfait. Il avait très grandement la matière suffisante pour faire un montage intéressant.
A Tananarive où étaient installés les laboratoires d'essai et de développement, nous avons fait un séjour d'un mois. J'ai eu l'occasion de voir les équipes malgaches de rugby. Très vites, d'un souffle inépuisable, les indigènes sont accrocheurs en diable et d'une souplesse magnifique. Après qu'un des leurs eut marqué un essai, j'ai vu les quatorze autres équipiers exécuter avec ensemble un magistral saut périlleux pour saluer cet exploit. Ce qui n'est pas à la portée de tout le monde, évidemment.
Les équipes malgaches se présentent sur le terrain en maillots rutilants et pieds dûment chaussés et cramponnés, mais au bout de dix minutes de jeu les chaussures voltigent sur les touches, les bas aussi. Avant la mi-temps, tout le monde est jambes et pieds nus !
Au point de vue athlétique, très différentes sont les aptitudes physiques des indigènes. Les Hovas souples et adroits sont admirablement doués pour le tennis. Les Sakalaves et les Betsimisarakas, robustes paysans et bergers, ont un souffle inépuisable et feraient d'excellents crossmen : les porteurs de lait font journellement à travers la brousse de l'île 60 kilomètres avec un chargement d'une vingtaine de kilos. Les Baras et les Antandroys, grands, forts, musclés, feraient des boxeurs et des lanceurs remarquables. Ils tuent un boeuf d'un coup de sagaie. Ils lancent avec précision à 40 mètres environ un engin moins approprié cependant aux jets que notre javelot.
Quant aux séances de lutte baras, elles réunissent souvent plusieurs dizaines de concurrents et sont disputées avec un acharnement fantastique. Le titre de champion d'un village apporte avec lui toutes les prérogatives accordées à un grand chef.
Thomy BOURDELLE.
Titre : Match : l'intran : le plus grand hebdomadaire sportif
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1930-06-03
Description : 03 juin 1930
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