lundi 29 novembre 2021

Thomy Bourdelle, Des Brèves Qui en Disent Long.

1923 - Comœdia, 11 septembre.
Après avoir été avec beaucoup de succès Cyprien dans Geneviève, M. Tommy Bourdel vient de signer avec M. Jean Kemm pour interpréter dans Louis XVII le rôle de l'Américain Baker. Il en fait de belles, ce Baker, en compagnie de Fersen : Il déjoue les plans (les premiers et les arrière) de Mallory, ce traître qu'il finit par tuer au dernier épisode.

1928 - Ciné-Miroir, n°144, 6 janvier.
Quel film avez-vous préféré en l'année 1927 ?
Que souhaitez-vous pour le Cinéma en 1928 ?
1° Incontestablement, Ben-Hur, malgré ses défauts et ses lacunes, parce que le plus représentatif des moyens financiers puissants alliés à une perfection de réalisation et d'interprétation remarquables ;
2° Que les réalisateurs sérieux et intelligents trouvent de l'argent pour les soutenir et que les artistes dignes de ce nom puissent vivre de leur métier. 

1928 - Le Gaulois, 12 juillet. 
Stella Maris, tel est le titre définitivement choisi par M. Julien Duvivier pour la nouvelle production dont il sera le réalisateur. La distribution comprendra les noms de Suzanne Christy, Mme Barbier Krauss, Henry Krauss, Jean Murat, Thommy Bourdelle et Viguier.

1928 - Pour vous, 22 novembre. 
André Berthomieu va tourner un film intitulé : Broadcasting, tiré d'une nouvelle de Maurice de Marsan. Interprète masculin : Thomy Bourdelle. Il est possible que Lilian Costantini soit la vedette féminine. Opérateur : Emile Pierre. Le principal personnage du film est un poste de T.S.F.

1929 - Cinémagazine n°5, 1er février.
Souvenir... 
Thomy Bourdelle, le gagnant de la Tombola qui avait pour lot la belle affiche que Georges Desvallières a consacrée à Verdun, Visions d'histoire, le film de Léon Poirier, et que Cinémagazine a reproduite, vient de faire don de ce tableau au musée des Arts décoratifs. On sait que Bourdelle, qui composa dans le film la figure symbolique de l'officier allemand, fut aussi l'assistant de Léon Poirier. C'est là un beau geste qui n'étonne pas. de la part de l'excellent artiste et de l'homme de cœur qu'est Thomy Bourdelle.

1929 - Mon Ciné, n°304, 7 février.
C'est Lilian Constantini et Thomy Bourdelle qui tournent les principaux rôles de Broadcasting, la nouvelle réalisation de Berthomieu.

1931 - Ciné-Miroir, n°316, 24 avril.
Après avoir tourné Le Général, le premier geste de Thomy Bourdelle a été de se précipiter chez son coiffeur afin de se faire enlever la moustache, qu'il avait laissé pousser pour jouer avec plus de vérité le rôle magnifique du général Platoff dans ce film.

1932 - Comœdia, 31 janvier. 
Courrier 
Notre confrère Jean-Charles Reynaud vient d'être chargé du département littéraire de la « Forrester-Parant Productions ». Cette firme commencera, dans le courant de février, la réalisation d'un grand film parlé pour l'interprétation duquel Jeanne Helbling, Thommy Bourdelle et Frank O'Nil ont déjà été engagés.

1932 - L’Ami du peuple, 20 août.
Thomy Bourdelle vient d'être engagé par Léon Poirier pour interpréter La voie sans disque au cours de l’hiver prochain. Le film sera presque entièrement réalisé à Djibouti. 


1932 - Le Courrier des cinémas, 10 octobre.
Communiqués et Informations 
Un artiste blessé au cours d’une prise de vues cinématographique. Le metteur en scène Alberto Cavalcanti réalise actuellement, aux studios Paramount de Joinville, un film provisoirement intitulé : « Les Vacances du Diable ». 
La semaine dernière, au cours d’une scène dramatique qui se passe au haut d’un escalier, Thomy Bourdelle s’empare des revers du veston de Robert Hommet ; il le secoue nerveusement. Thomy Bourdelle devait, au cours de cette scène, précipiter Robert Hommet au bas de l’escalier, où un matelas avait été disposé pour parer le choc. Mais les mains de Bourdelle glissent et Hommet roule dans l’escalier. Transporté immédiatement à l’infirmerie des studios, où il a été soigné, ayant été blessé à la main ainsi qu’à la hanche droite, il dut ensuite regagner son domicile afin d’avoir, pendant quelques jours, le repos nécessaire après une telle chute.

1934 - Cinémonde n°310,  27 septembre.
Thomy Bourdelle, pressenti pour Golgotha, a abandonné ce film pour une création plus profane : L'Homme à l'oreille cassée, qui rappelle un tantinet Le Colonel Chabert, mais dont l'action est située à la fois sous l'Emprise et de nos jours...

1934 - Cinémonde n°320, 6 décembre.
Lui plairiez-vous ?
Thomy Bourdelle représente, pour un nombre de femmes un certain type d'homme solide, "costaud", un peu brutal, parfaitement mâle et cependant susceptible de douceur. À quoi est-il, lui, particulièrement sensible lorsqu'il se trouve en contact avec une inconnue ?
- Mais à rien... et à tout !
Il a répondu par un grand sourire qui découvre ses dents luisantes et clôt à demi ses yeux d'un bleu de myosotis. Puis :
-  D'abord, ça dépend de ce que je veux en faire ! Si c'est pour l'épouser ou pour...
- Chut, Thomy... Pas de précisions ...
- Eh bien je vais vous faire une réponse de Normand : j'apprécie l'agréable, autant pour le corps que pour le caractère. Pour ce qui est de la couleur des cheveux, des brunes et des blondes, je m'en arrange... Le tout est qu'en étant "bien balancée", une femme soit d'une compagnie plaisante.

1935 - Cinémonde, n°333, 7 mars.
Ce sont les risques du métier... Avez-vous encore envie de faire du Cinéma ?
« Je ne compte plus les bagarres de ma vie d'acteur. Les plus marquantes datent du muet, de Surcouf, de Fiançailles rouges. Il y en eut une belle, aussi, dans Mon ami Tim. Quant aux barbes qu'on laisse doucement pousser à la grande horreur des passants, elle font partie du « boulot » normal !
« Je me souviens que pendant les prises de vues de Fiançailles rouges, j'ai dû lutter avec un chien. Furieux, énervé, l'animal, qui était cependant dressé, m'a bel et bien planté ses crocs dans l'avant-bras. Voilà la cicatrice... J'achevai les extérieurs avec le bras bandé. Mais le plus beau de l'histoire n'est pas dit. Roger Lion avait engagé pour le principal rôle féminin une actrice russe, qu'on reconnut impossible à la projection, en rentrant. Il fallut recommencer toutes les scènes avec Dollv Davis. C'est avec une véritable appréhension que je refis celle de la lutte avec le chien ! 
« Pour Mon Ami Tim, on avait engagé quinze boxeurs professionnels, en leur donnant la consigne de cogner aussi fort que possible et en promettant des primes à ceux qui taperaient le mieux. J'ai eu des bleus sur tout le corps pendant quinze jours ! » 


1936 - Ciné-Miroir, N°566, 7 février.
Si je gagnais les trois millions ( comme vous même, les vedettes forment des projets au cas où elles gagneraient le gros lot.)
Thomy Bourdelle
Je me garderais bien de changer quoi que ce soit dans ma vie ! Je consacrerais volontiers un million à la réalisation d'un film dans lequel j'aimerais jouer le rôle d'un "méchant garçon". Pour le reste, je crois qu'il suffirait que je m'offre un diamant de quelques carats, par-ci par-là, une zibeline à Madame... et, dans deux ans, il ne me resterait plus que le souvenir de ces millions !


1936 - Paris-soir, 16 juillet. 
Nos vedettes nous font part de leurs projets.
J'ai l'intention de tourner deux films cet été. Mais entre temps, j'espère pouvoir m'adonner à mes deux plaisirs favoris : prendre des bains de mer aux Sables-d'Olonne et faire de la bicyclette sur les routes vendéennes.

1937 - Ciné-Miroir, almanach année 1937.
Au stade du Parc des Princes, lors des belles réunions d'hiver, souvent, Thomy Bourdelle considère avec envie les ébats fougueux des rugbymen.
- De quelle équipe êtes-vous supporter ? Je parierais que vous avez un faible pour l'"Aviron Bayonnais" ?
- Certes ! J'admire le jeux des Basques... mais je suis, moi, un "vétéran" ; je fus "international" autrefois... Cela ne me rajeunit pas ! Soupire-t-il.
Allons, si nos "jeunes premiers", car Thomy Bourdelle apparaît comme tel aux yeux de nos contemporaines  - soupirent sur leurs anciens succès sportifs, où allons-nous ?

1937 - Paris Soir, 31 janvier.
Même avec une fleur ! ou Thomy Bourdelle n'y va pas de main morte 
On termine, aux studios François 1er, les prises de vues d'Arsène Lupin. Jules Berry, on le sait, y tient le rôle du fameux personnage imaginé par Maurice Leblanc, et Ariette Stavisky a trouvé l'occasion, avec ce film que met en scène Diamant-Berger, de camper un personnage épisodique qui marque ses débuts au cinéma. 
Mais dans Arsène Lupin il y a aussi Lisette Lanvin, et il y a Thomy Bourdelle. Et dans le scénario d'Arsène Lupin, il y a, tout à fait à la fin, une scène où Thomy Bourdelle doit administrer à Lisette Lanvin une gifle. bien appliquée. Lisette Lanvin et le metteur en scène avaient sans doute compté sans la vigueur de Thomy Bourdelle, sans sa sincérité, sans la foi, le feu sacré avec lesquels il interprète tous ses rôles. Thomy Bourdelle appliqua la gifle avec un tel élan, dans un tel mouvement de. sincérité, que la gentille, la charmante Lisette Lanvin, littéralement étourdie, perdit connaissance pendant quelques secondes. Ce n'est qu'après des soins empressés, qu'elle reprit complètement tout son aplomb, retrouva son équilibre, et qu'on put reprendre la scène, non sans avoir fait jurer à Thomy Bourdelle qu'il modérerait et saurait freiner ses élans de sincérité. - G. Cr.

1938 - Ce soir, 28 juin. 
Alice Field, Cabriel Gabrio, Thomy Bourdelle et Maurice Maillot seront les vedettes de « Campement 13 » que va réaliser Jacques Constant.

1938 - Cinémonde, n°530, 14 décembre.
Jacques Constant, a repris la réalisation de Campement 13 qui était interrompue depuis déjà un certain temps. Alexandre Rignault a repris le rôle de Thomy Bourdelle.

Les Années 30 de Thomy Bourdelle.

 

1930 : Caïn, aventures des mers exotiques 
de Léon Poirier et Emil-Edwin Reinert 
Caïn

d'Alberto Cavalcanti 
Mark Stone

1930 : Sous les toits de Paris 
de René Clair 
François

d'Alberto Cavalcanti 
Jim

d'Adelqui Migliar 
Général Platoff

1931 : Tumultes 
de Robert Siodmak 
Gustave Krouchovski

1931 : Verdun, souvenirs d'histoire 
de Léon Poirier et Thomy Bourdelle (coréalisateur) 
L'officier Allemand

1932 : Fantômas 
de Paul Fejos 
L'inspecteur de police Paul Juve - L'ennemi juré de Fantômas. 

1932 : Danton 
d'André Roubaud 
Le général Westermann

de Max Reichmann
Cesare
 
de Fritz Lang 
Professeur Baum

1932 : Mon ami Tim 
de Jack Forrester 
Tim Burke

d'Henri Diamant-Berger 
Porthos 

1932 : Pêcheur belge en Islande
documentaire de Fernand Rigot 

1933 : Quatorze juillet 
de René Clair 
Fernand

1933 : L'Étoile de Valencia 
de Serge de Poligny 
Le capitaine Mendoza

de Pierre Guerlais 
Yann Gaos

1933 : Adieu les beaux jours 
de Johannes Meyer et André Beucler 
Le commissaire Domprel

de Pierre Billon 
Lourges

1934 : Maria Chapdelaine 
de Julien Duvivier 
Esdras Chapdelaine

de Hans Steinhoff et Serge Veber 
Le commissaire

de Robert Boudrioz 
Le Colonel Fougas

de Gerhard Lamprecht et Roger Le Bon 
Werner

de Georg Jacoby et André Hornez 
Le capitaine Tibor de Dénès

1936 : L'Appel du silence 
de Léon Poirier 

de Léo Joannon 
Eric Schutz

1936 : Traffic d'armes / Seven sinners / Doomed cargo / The Wrecker d'Albert de Courville 

1937 : Sœurs d'armes 
de Léon Poirier 
Le juge Goldschmidt

1937 : Arsène Lupin détective 
d'Henri Diamant-Berger 
Cassire

1937 : Les Hommes sans nom 
de Jean Vallée
Bordage 

de Léon Mathot
Fric-Frac 

de Paul Mesnier 
Peters

1938 : Adrienne Lecouvreur 
de Marcel L'Herbier
Pauly 

1939 : Brazza ou l'épopée du Congo 
de Léon Poirier
Stanley
 
de Emil-Edwin Reinert (il ne joua que dans la première version détruite dans un incendie)

dimanche 28 novembre 2021

Du Studio à la Ville.

Thommy Bourdelle qui joue un des principaux rôles du nouveau film réalisé par Fritz Lang Le Testament du Docteur Mabuse, est un sportif, nul ne l'ignore.
 

Le voici s'entraînant à bicyclette sur piste comme un professionnel.


Ciné-Miroir, n° 409, 3 février 1933

mardi 23 novembre 2021

QUELQUES MINUTES AVEC THOMY BOURDELLE - 1937.

- Quel beau gars ! m’écrierais-je, si je n’avais pas peur de vexer celui qui est assis en face de moi et se prépare paisiblement à subir la mitraillasse de mes questions. 

Car un homme, en général, n’aime pas beaucoup s’entendre dire qu’il est beau, et je comprends ça, car on applique trop souvent ce qualificatif à ces poupées de bazar géminées et calamistrées qu’on appelle communément « jeunes premiers ». 

Thomy Bourdelle, c’est autre chose, Dieu merci pour lui ! 


Quelle musculature, Seigneur ! Et quelle énergie dans ce visage éclairé pourtant d’un regard couleur de porcelaine de Delft, d’un regard qui peut avoir des duretés d’acier et des tendresses de ciel printanier. 

Vous rappelez-vous Surcouf ? Vous rappelez-vous le magnifique et sauvage et tendre corsaire qu’y créa Thomy ? 

Pourquoi ne le revoit-on plus dans des rôles à sa taille ? (une grande taille, vous pouvez m’en croire !...). 

 - Où êtes-vous né, monsieur ? 

- A Douvres, en Normandie. 

- On peut dire quand ? 

- Bien sûr, voyons !... Le 20 avril 1893. 

- En même temps que les fleurs de pommiers, alors ? (Je ne peux pas affirmer que Thomy ressemble, exactement à une fleur de pommier, mais, peut-être, à cette époque...). 

- Qu’est-ce que vous rêviez de faire, quand vous étiez petit ? 

- Je ne sais pas si ma vocation était réellement d’être ingénieur, mais c’est tout de même l’Ecole Centrale qui fût le but de ma studieuse jeunesse. Même, si j’avais voulu faire du théâtre, d’ailleurs, mes parents s’y seraient probablement opposés, car mon frère était à l’Odéon. Un comédien dans ma famille» c’était déjà beaucoup, mais deux... 

- Ces études studieuses dont vous parliez à l’instant avec un sourire un tantinet railleur, ou les fîtes-vous ?

- D’abord à Passy, chez les frères. Puis vint la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Les frères émigrèrent en Belgique, et je les suivis. Et c’est là que je devins un sportif acharné. Nous avions un magnifique collège qui comportait une piscine, un vélodrome, etc..., et j’appris à monter à cheval avec les hussards. Le sport était pour moi une véritable passion et l’est resté, d’ailleurs. Je lui dois tant... Alors que j’étais à Centrale, je fus désigné pour aller passer mes vacances dans le collège d’athlètes de Reims. Je me promettais de passer là de bien belles vacances... Hélas !... C’était en juin 1914. 

- Je vois. 

- Naturellement, aussitôt que la guerre fût déclarée» je m’engageai. En 1918, j’avais deux galons. 

- Et la Légion d’honneur, si mes yeux ne m’abusent pas... 

- En effet. J’aurais, évidemment, pu faire une assez belle carrière dans l’armée. Tout le monde autour de moi me le conseillait. Mais on m’aurait donné un million pour y rester que j’aurais refusé avec la même énergie. 

- Merci pour le cinéma... Et que, devient alors votre vocation d’ingénieur ? 

- Ingénieur ! Il n’y fallait plus penser !... Pendant cette période fantastique de l’après-guerre, un diplôme d’ingénieur était un inutile chiffon de, papier. J’étais, naturellement, un peu désorienté, et c’est alors que je pensai au cinéma. Un jour, je me dirigeai à tout hasard vers les studios Gaumont, et j’y rencontrai ma chance, personnifiée par Léon Poirier. Il cherchait un bourreau pour « Jocelyn », mais un bourreau qui n’ait pas trop une gueule de brute ! Un bourreau à visage humain, quoi !... et musclé, naturellement. 

- Votre physique me, plaît, me dit-il. Mais puis-je vous demander de voir votre torse nu ? Bien entendu, je ne me fis pas prier, et j’eus mon contrat ! Un contrat somptueux de, deux semaines me garantissant trois cachets de soixante francs par semaine. 

- Evidemment, ce n’était pas la fortune, mais... 

- J’étais bien content quand même. A cette époque-là, d’ailleurs, on ne faisait pas fortune au cinéma, mais on gagnait bien sa vie et on travaillait avec foi et enthousiasme. 

- Sauf erreur, vous avez tourné plusieurs films avec Poirier ? 

- Oui. Après Jocelyn, je restai avec lui pour tourner le Courrier de Lyon, puis Geneviève. Entre temps, Diamant-berger m’avait demandé pour faire la doublure de son Porthos. « En vous rembourrant un peu, ça ira très bien », me disait-il. Et Préjean, qui devait « doubler » aussi pour Les trois Mousquetaires, me disait : « Viens donc, on rigolera bien... » J’allais accepter cette séduisante proposition quand Poirier me redemanda pour tourner Geneviève... Il est d’ailleurs assez curieux de penser que quinze ans plus tard je fus tout de même le Porthos de, Diamant-berger. 

- En somme, votre carrière cinématographique n’a jamais comporté de difficultés ? 

- Non. Elle s’est faite toute seule, comme ça. C’était une époque magnifique ! On passait des mois à se laisser pousser des moustaches ou des favoris... Et puis on tournait cinq mois par an en Bretagne... 

 - Surcouf ? 

- Et Fanfan-Ia-Tulipe, et Jean Chouan, et combien d’autres... Puis je revins avec Poirier pour La Brière, Verdun et Caïn... et le cinéma aurait continué à être une magnifique aventure si le « parlant » n’était venu tout démolir... Car les films français faisaient prime dans le monde... tandis que maintenant...

- Evidemment, l’exportation des films de langue, anglaise est d’une extraordinaire facilité. 

- Oui, rêve Thomy Bourdelle. Quand Christophe Colomb a découvert l’Amérique, il aurait dû exiger par contrat que les futurs habitants parleraient français... Ça aurait bien changé la face du monde... 

- On ne pense pas à tout, même quand on s’appelle, Christophe Colomb... Dites-moi, n’avez-vous pas envie d’aller tourner là-bas ? 

- J’ai failli y aller pour Big House, mais Mirande, qui était à Hollywood, a fait agir toute son influence pour qu’on engage André Berley à ma place. Il m’en parlait encore récemment, et je ne peux pas lui en vouloir, car Berley était son ami intime. 

- Cela vous aurait plu ? 

- Oui, naturellement. Et j’espère pouvoir dire bientôt que « ça me plaît ». 

- Ah ! ah ! 

- Chut !... les projets, vous savez, même quand ils sont construits sur des bases sérieuses, il ne faut pas trop en parler. 

- Je sais. Mais peut-être voudrez-vous me dire tout de même quel genre de rôle vous préférez interpréter ?

- Les rôles forts. J’aimerais de temps en temps être dans la peau d’un Mac Laglen, d’un Wallace Beery, d’un Jack Holt... 

- Je vous souhaite de tout cœur l’interprétation qui comblera vos vœux... 

- Mes vœux sont multiples et simples pourtant, sourit Thomy Bourdelle. Je souhaite sincèrement à tous mes amis français, acteurs et metteurs en scène, de pouvoir exercer leur profession sans se heurter aux mille obstacles qui, en ce moment, paralysent un peu, hélas, ce cinéma français qui fût si glorieux. 

En moi-même, j’ai ajouté, avec ferveur, « Ainsi soit-il ». 

Lucienne MORNAY. 

L’Image, 2 juillet 1937

Thomy BOURDELLE et Lisette LANVIN dans “ Les Deux Favoris”

BOURDEL : LE RUGBYMAN CORSAIRE - 1925.

NOS INTERVIEWS : LE RUGBYMAN CORSAIRE.

BOURDEL NOUS DONNE SON OPINION SUR LES RAPPORTS DU SPORT ET DU CINÉMA

Sur les terrains de rugby, un joueur évolue. Athlétique, remuant l'adversaire de ses fortes main, il écarte de sa route les opposants cramponnés, tel le peuple de Lilliput aux jambes de Gulliver. On suit son effort, on l'admire... O mode étrange ! Pourquoi, cet avant du Racing arbore-t-il des favoris immenses qui viennent expirer aux coins de ses lèvres ? La réponse est simple. Vous avez devant vous Kléber de "Jean Chouan". 

Bourdel, qui fut le Marcof très remarqué de Surcouf, cumule dans la vie, des talents photogéniques et un amour désordonné de l’ovale. Toute la semaine il tourne ; tous les dimanches, il s’en va sur de petits terrains lointains, aider au triomphe de son quinze. 

Le métier a ses risques. Un œil au beurre noir, le nez cassé, tout cela ne serait pas pour rendre le héros plus sympathique, ni pour faciliter la tâche du metteur en scène. Si, comme l’affirment les recettes de beauté américaines, aux pages des magazines « Votre figure, c’est votre fortune », au cinéma, plus qu’ailleurs !

Bourdel n’en a cure. A la mi-temps, il nous parle sport et art muet. 

" Parce que les Américains ne peuvent avoir un grand champion de boxe sans le mettre à l’écran, on se figure, chez nous, que les sportifs feraient de beaux artistes. Ce n’est pas forcément vrai. Une adaptation est nécessaire. Tenez ! Entre le match de boxe « joué » par un artiste, et la rencontre « disputée » par deux véritables combattants, la préférence du public ira toute à la bande truquée. Parce qu’il faut savoir frapper avec art pour l’écran ; que "descendre" 1a victime n’est pas forcément un critérium d’esthétique, au royaume du contre-jour. Autre exemple. Notre champion Lewden, en passant 1 m. 95, accomplit un exploit sensationnel. Croyez-vous que ce bon, filmé, ferait de l’effet ? Nullement. En baissant l’appareil et réglant la lumière, vous feriez franchir trois mètres au petit Stadiste, et deux mètres à un figurant quelconque. 

Si l’on écrit un scénario simplement pour tel ou tel athlète, là question devient un peu différente. Il ne s’agit plus que d’être comédien. Quel métier cela suppose ! 

Douglas Fairbanks, aux prouesses magnifiques, ne passe pas pour un comédien hors ligne. Mais, quelle mise en valeur, étonnante, de son plus minime effort !  Voilà un homme merveilleusement entraîné dont le geste sportif est décuplé par l’éclairage. Pour « le Voleur de Bagdad », Doug passa deux mois sur la côte de Floride à se faire bronzer par le soleil ; ainsi mettait-il en valeur sa musculature ! En des conditions de confort analogue, quels miracles ne pourraient être accomplis ! 

Enfin, ce n’est pas tout que de savoir nager, boxer, monter à cheval, faire des armes, voire jouer avec simplicité et émotion. Il faut que votre metteur en scène soit, lui-même un peu sportif ; qu’il sache adapter vos facultés à votre rôle, sans-vous faire commettre des hérésies !

En' ce qui me concerne, je dois toute ma reconnaissance à M. Luitz-Morat, qui a su tirer de ma place de troisième au Concours de l’athlète complet, le maximum de parti sur l’écran. Ce metteur en scène a tenu à m’utiliser toujours, dans la plénitude de mes moyens physiques. Ce faisant, il a servi ma cause, comme celle des films où je paraissais. 

Il serait à souhaiter, enfin, qu’on s’orientât vers les bandes vraiment, foncièrement sportives. Les Américains nous sortent des productions remarquables, dans cet ordre d’idées. Chez nous, jamais un jeune premier, encore, n’a marqué d'essais à Colombes, ou de buts au Red Star. Pourtant la foule, les joueurs, les arbitres, les présidents de clubs, tout le monde se ferait un plaisir d'encourager les tours de manivelle d'un opérateur ingénieux..." 

Le sifflet du referee strida.

"Allons Kléber ! criait-on. Les troupes te réclament! "

Bourdel reprit sa place, et botta le coup d'envoi.

C.-A GONNET.

L'Intransigeant, 30 novembre 1925





lundi 22 novembre 2021

Quelques Mots Sur Thomy Bourdelle - Mon Ciné n°493, 30 juillet 1931.

 En 1913, au concours de l'athlète complet, qui réunissait la fleur de la jeunesse française et qu'enleva Géo André, une des places était prise par Thomy Bourdelle.

Thomy Bourdelle, neveu du grand sculpteur trop tôt disparu, avait alors pour ambition de devenir artiste lui-même.


À l'école des Beaux-Arts, il peignait et taillait dans le marbre ; puis il partit pour Reims au collège d'athlètes fondé par Hébert et le marquis de Polignac dans le magnifique parc Pommery. La guerre devait l'y surprendre. 

Retour des armées, Thomy laissa tomber le ciseau et le maillet, chercha sa voie. C'est alors que le metteur en scène Roger Lion eut besoin, pour un film, d'un bourreau aux proportions inusités. On trouva - par hasard - notre homme. Il tourna vêtu de rouge, appuyé sur sa hache. Il fut très bien, continua.

Les créations de Thomy Bourdelle depuis furent nombreuses. Courageusement, il a gravi l'échelle ; il a rencontré de grandes, de vraies difficultés sur sa route et cependant persévéré. Triomphe ! 

Entre temps, il jouait au rugby, comme pilier, dans une équipe du Racing-club de France. Son aspect hirsute (la plupart du temps,  il remplissait des rôles barbus) effrayait quelque peu l'adversaire. Souvent, nous entendîmes : "Quel est cet homme des bois ?". Mais le métier d'artiste de cinéma ne peut se concilier avec les yeux au beurre noir, ou les arcades sourcilières fendues. Thomy Bourdelle, bien à regret, dut quitter l'arène de ses exploits sportifs ! 

Il trouva sa voie avec Caïn. Léon Poirier pour s'exiler dans l'îlot admirable de Nossi-Bé, y établir son "camp de caméra", s'était mis en quête de partenaires de grande allure. "L'homme révolté" ne se concevait que puissant, traits marqués par la fatalité, et en même temps assez façonné par les jeux du stade, pour ne pas craindre de se montrer à peu près nu.

Avec Thomy Bourdelle, avec Rama Tahé, Poirier disposait d'irremplaçables interprètes. La stature de l'un, la ligne de l'autre . . . pouvait-on trouver mieux en Europe ?

Le film fut dur à réaliser. Une chaleur étouffante ; de longues stations en plein soleil, tête nue ; un climat magnifique et déprimant, qui n'incitait guère à de violents efforts. Mais la petite troupe de Caïn avait résolu de produire une grande chose, de tirer le maximum des circonstances, de vaincre, en un mot, dans cette bataille. 

Thomy Bourdelle nous a confié que, dans le combat singulier qu'il livra avec un noir splendide, et qui est un des clous du film, les choses ne se passèrent pas tout à fait ainsi qu'on avait pu l'envisager. Aux répétitions, le lutteur malgache se laissait "tomber", comme l'exigeait le scénario, au bout de quelques minutes de corps-à-corps acharné (par 45° à l'ombre). Le jour de la prise de vues, ce protagoniste orgueilleux et naïf ne voulut plus se laisser faire ! Un véritable assaut, sous l'oeil de l'appareil, s'engagea alors, dont la sincérité cinématographique était indéniable, mais qui plaçait notre champion, déjà anémié par la température, en assez difficile situation ! La lutte se prolongea, épuisante et brutale.

Finalement, pour mettre à la raison un adversaire qui ne voulait plus rien savoir pour toucher des épaules, Thomy dut avoir recours à une prise de jiu-jitsu. L'indigène, bras tordu, se sauva alors en criant.

Au retour des îles lointaines, notre héros a tourné deux films, qui viennent d'être réalisés sous l'égide de la Paramount français. Ils ont été réalisés à Joinville, en studio. L'un a pour titre : À mi-chemin du Ciel ; l'autre : Le Rebelle.

À mi-chemin du Ciel est une histoire de cirque, d'origine américaine, dont la vedette est Enrique Rivero en France, Charles "Buddy" Rogers outre-Atlantique. Thomy y joue le rôle d'un "vilain", que la jalousie conduit au crime le plus affreux : il laisse s'écraser au sol, au cours d'un numéro de trapèze volant, certain rival !

Thomy Bourdelle dans À mi-chemin du Ciel

Jeannine Merrey est l'héroïne féminine de ce drame mouvementé, où encore Marguerite Moreno, Gaston Mauger, Raymond Leboursier, Ketty Loloff et Sergeol.

Ce film, mis en scène par Cavalcanti, nous montrera un exploit sportif pour le moins inattendu du brun Rivero : d'un coup de poing bien asséné, il envoie à terre, knock-out, Thomy Bourdelle ! Cela... du cinéma ! Car, dans la vie, quatre Rivero pourraient à peine inquiéter notre athlète !

Le Rebelle, sur un scénario de Benno Vigny, déroule ses péripéties sur le front russe, au cours d'une guerre assez vague.

Le titre de ce film était d'abord Le Général. Le général ? c'est notre Thomy, superbe en cosaque, et coiffé d'un bonnet d'astrakan qui lui va à ravir. Il a pour partenaire la délicieuse Suzy Vernon ; tandis que dans la version allemande, Conrad Veidt et Olga Tschekowa se partagent les honneurs de la distribution.

Pierre Batcheff, époux de la quelque peu volage et indécise Suzy, la verra, au cours de ce film, tomber dans les bras de Thomy Bourdelle, homme de guerre résolu, tandis que lui, Batcheff, n'est qu'un pauvre bougre de savant (cependant génial). C'est, somme toute, le triomphe des armes sur la science... parmi quelques orgies d'arrière-front auxquelles préside - encore de l'imprévu ! - la sculpturale Paule Andral.

Ce film est l'oeuvre d'Adelqui Millar, qui de l'interprétation est passé depuis peu à la mise en scène. Création dont Thomy Bourdelle peut, d'ores et déjà, dire : "Dans un autre ordre d'idées, je ne crois pas y avoir moins bien fait que dans Caïn ! "

Acceptons-en l'augure !


ANDRÉ CHARLES

MON CINÉ N°493, 30 JUILLET 1930




samedi 13 novembre 2021

GENEVIÈVE de Léon Poirier - 1923.

 Geneviève est un film français réalisé par Léon Poirier, sorti en 1923. 

Geneviève est une enfant orpheline et vit avec sa petite sœur Josette. En raison de sa situation économique, elle annule le mariage avec un homme honnête et respectueux. Josette, après une courte et formidable histoire d'amour, meurt en laissant un petit garçon. En raison de cet incident, Geneviève est condamnée et emprisonnée. Errant de ville en ville, de village en village, elle parvient enfin à rejoindre la maison de son ancien fiancé.

Fiche technique 
Titre : Geneviève 
Réalisation : Léon Poirier 
Scénario : Léon Poirier, d'après le roman d'Alphonse de Lamartine, Geneviève. Histoire d'une servante (1863) 
Photographie : Bernasseau, Lucien Bellavoine, Jean Letort et Georges Million 
Décors : Robert-Jules Garnier 
Lieux du tournage : Col des Champs, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France
Production : Société des établissements L. Gaumont 
Pays d'origine : France 
Format : Noir et blanc - 1,33:1 - 35 mm - Muet 
Durée : Date de sortie : France - 30 novembre 1923 

Distribution 
Laurence Myrga : Geneviève 
Thomy Bourdelle : Cyprien 
Madeleine Guitty : la bourgeoise 
Dolly Davis : Josette 
Pierre Blanchar : Lamartine 
Pierre Éloi : Septime de Rivieu 
Madame Lenoir : la sage-femme 
Marie Lacroix : la mère 
Francia Séguy : Josette enfant



Mon Ciné n° 93, 29 novembre 1923






Mon Ciné n° 94, 6 décembre 1923

mardi 9 novembre 2021

LA MAISON DANS LA DUNE de Pierre Billon - 1934.

La Maison dans la dune est un film français réalisé par Pierre Billon, sorti en 1934. 





Fiche technique 
Titre : La Maison dans la dune 
Réalisation : Pierre Billon 
Scénario et dialogues : Charles Spaak, d'après La Maison dans la dune de Maxence Van der Meersch 
Photographie : Christian Matras et Armand Thirard 
Musique : Georges Van Parys 
Directeur de production : Christian Stengel 
Société de production : Compagnie Générale de Production Cinématographique 
Distribution : SEDIF Productions (Société d'Exploitation et de Distribution de Films) 
Compositeur de la musique originale Georges Van Parys
Pays d'origine : France 
Langue : Français 
Format : Noir et blanc - 1,37:1 - Mono - 35 mm 
Genre : Film dramatique 
Durée : 100 minutes 
Date de sortie : France, 3 août 1934 

Distribution 
Madeleine Ozeray : Pascaline 
Pierre Richard-Willm : Sylvain 
Thomy Bourdelle : Lourges 
Colette Darfeuil : Germaine


La Dépêche, 10 août 1934









Regards, 17 août 1934







L’Avenir du Tonkin, 17 mars 1936




Comœdia, 4 août 1934






Le Figaro, 7 août 1934

dimanche 7 novembre 2021

Acrobatie nautique, Thomy bourdelle dans YVETTE d'Alberto Cavavalcanti ( 1927 ) .

Thomy Bourdelle qui joue un des rôles principaux d'Yvette, le nouveau film réalisé par Cavalcanti, est un nageur émérite. 

Seulement lorsqu'il lui fallut, au cours d'une prises de vues, se maintenir sous l'eau, à califourchon sur un cheval de caoutchouc, la chose lui parut plus difficile. Il y parvint cependant après quelques efforts, qui amusèrent beaucoup Catherine Hessling, restée sur la berge.


"J'ai déjà fait pas mal d'acrobaties au cours de ma carrière cinématographique, disait Thomy Bourdelle en riant, mais je n'aurais jamais cru être obligé de monter à cheval... dans l'eau ! "


SOURCE : Ciné-Miroir, n° 138, 25 novembre 1927

LE DANUBE BLEU de Emil-Edwin Reinert et Alfred Rode - 1939. Le film détruit dans un incendie.



Thomy Bourdelle joua dans la première version du film LE DANUBE BLEU de Emil-Edwin Reinert qui fut complètement détruite dans un incendie. 

Il s'agit ici de retrouver les traces de cette première version, à jamais disparue. 


Cinémonde, n° 525, 10 novembre 1938




L’Œuvre, 20 novembre 1938



Ce soir, 18 décembre 1938





L’Œuvre, 26 février 1939



Le Petit Parisien, 28 juin 1939




Le Figaro, 29 juin 1939






Excelsior, 3 juillet 1939






vendredi 5 novembre 2021

LES VACANCES DU DIABLE d'Alberto Cavalcanti - 1931.

Le Courrier des cinémas

Les Vacances du diable est un film français d'Alberto Cavalcanti sorti en 1931. 

Cinéma - la première revue de grand luxe du cinéma français, n°39, 02/1931

Synopsis 
Une jeune et jolie femme, exerçant le métier de mannequin fait la conquête d'un jeune homme de bonne famille bourgeoise habitant la campagne, instruit d’une façon austère et rigide. Après l'avoir épousé, ce joli mannequin arrive chez ses beaux-parents pour y passer quelques jours de vacances, mais rapidement elle devient indésirable. 

Comoedia 1931 01 07














Fiche Technique
Réalisation : Alberto Cavalcanti 
Scénario : Edmund Goulding, adaptation d'Alberto Cavalcanti, dialogues de Georges Neveux Photographie : Enzo Riccioni 
Société de production : Paramount Pictures 
Genre : comédie dramatique 
Durée : inconnue 
Date de sortie : France - 27 mars 1931 





Distribution 
Marcelle Chantal : Betty Williams 
Thomy Bourdelle : Mark Stone 
Jeanne Fusier-Gir : la standardiste 
Jacques Varennes : Charlie Thorne 
Rachel Launay : Mary 
Charlotte Martens : Anna Robert 
Hommet : Allan Stone 
Maurice Schutz : David Stone 
Pierre Richard-Willm : Dr Reynolds 
Raymond Leboursier : Monk McConnell 
Louis Kerly : Kent Carr 
Lucien Callamand : Hammon


Ciné Magazine / 11e année n°2 Février 1931




Egalement tourné en version américaine (The Devil's Holiday, d'Edmund Goulding), en version allemande (Sonntag des Lebens, de Leo Mittler), en version espagnole (La fiesta del diablo, d'Adelqui Millar), en version italienne (La vacanza del diabolo, de Jack Salvatori), et en version suédoise (En kvinnes morgondag, de Gustaf Bergman).




 Cinéma - la première revue de grand luxe du cinéma français, n°39, 02/1931



L'Écho de Paris 1930/12/26




Comoedia  / 1931 02 18





Le Midi Socialiste







Cinémonde, n° 127, 26 mars 1931
















La Maison Dans La Dune de Pierre Billon (1934).

UN FILM DE QUALITE   La Maison dans la Dune  Un seul film nouveau cette semaine mais c'est un film français. Et de qualité. L'histoi...